Les vives protestations du SELL et des associations de l’industrie du jeu vidéo mais aussi celles d’une bonne partie de la communauté scientifique n’auront pour le moment rien changé à la ligne de conduite de l’Organisation Mondiale de la Santé, dont la nouvelle classification internationale des maladies (CIM-11) comporte désormais officiellement un chapitre sur le trouble du jeu vidéo dans la section consacrée aux addictions.
L’OMS avait annoncé l’ajout du trouble du jeu vidéo dans son lexique officiel début janvier, mais les opposants conservaient l’espoir de voir l’organisation médicale faire machine arrière.
Dans un récent communiqué, le SELL rappelle à tous que le jeu vidéo est un loisir pratiqué par plus de deux milliards de personnes à travers le monde dont les valeurs éducatives et thérapeutiques ont été reconnues sur le plan international :
« Les raisons de cette inclusion sont toujours grandement contestées et peu concluantes. Nous espérons que l’OMS voudra bien reconsidérer les preuves grandissantes qui lui sont présentées avant de soumettre l’intégration du trouble du jeu vidéo dans la version finale de la CIM-11 qui doit être validée l’année prochaine. L’inclusion de la pratique du jeu vidéo dans la catégorie des maladies mentales et des dépendances de la CIM-11 provoquerait une panique morale et entraînerait des abus de diagnostics, car elle ne serait pas fondée sur un nombre élevé de preuves, comme l’exige la formalisation de toute autre forme de désordre ».
Bien entendu, l’OMS a encore largement le temps de reconsidérer sa position étant donné que cela sera présenté en 2019, pour une probable application en 2022…